Jérémy Gélin : « Rien ne remplace une séance collective »

Jérémy, cela te semblait comme une évidence de solliciter le Stade Rennais F.C. ?
C'est vrai. Déjà, je veux dire un grand merci aux personnes qui m'ont accueilli ici. Je ne me voyais pas m'entraîner ailleurs. Les échanges ont été rapides et fluides. J'ai eu Loïc Désiré au téléphone pour demander simplement s'il était possible de venir m'entraîner. Il était très à l'écoute pour connaître mes besoins, il est très ouvert. Loïc m'a dit « Tu es un enfant du club formé à l'Académie, qui a défendu les couleurs Rouge et Noir, donc tu es le bienvenu. Je suis content qu'un joueur comme toi vienne s'entraîner avec les jeunes parce qu'ils pourront apprendre à tes côtés. » Après Loïc, j'ai pu voir Denis Arnaud qui m'a donné son feu vert, j'ai reçu les équipements et il m'a dit : « Fais comme chez toi, entraîne-toi et aide nos petits. » 

Tu débutes ta troisième semaine avec les jeunes de l'Académie, raconte-nous un peu l'ambiance que tu as retrouvée.
Cela se passe bien, je me sens très bien. C'est très gratifiant de pouvoir venir s'entraîner. Les petits comme je les appelle sont très attentifs. Je suis agréablement surpris par tout le travail invisible mis en place afin qu'ils appréhendent au mieux leur futur métier de footballeur. C'est assez surprenant. Ils sont déjà très pros au quotidien.

Tu prends du plaisir justement au contact de ces jeunes ?
Oui, énormément ! Les infrastructures sont extraordinaires, les terrains sont bons, les jeunes ont de la qualité. Je trouve le Stade Rennais que je connaissais, c'est le haut niveau.

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Cela ressemble à quoi la vie d'un joueur qui n'a pas de club ? Comment vis-tu cette situation ? 
C'est un peu la course aux messages. Beaucoup de clubs viennent prendre des nouvelles. La situation n'est pas simple parce que j'aimerais défendre un maillot, défendre une équipe, jouer tous les week-ends. Vivre sans, c'est complexe et dur mais aujourd'hui je me sens bien, je me sens prêt physiquement à relever le défi qui s'offrira à moi. Actuellement, je prends mon mal en patience et j'essaie de bonifier le temps que j'ai pour essayer de continuer à garder la forme.

Et sur le plan personnel, à quoi ressemblait ton quotidien jusqu'à présent ?  
J'ai la chance d'avoir un kiné et un préparateur physique depuis quelque temps. Ce n'est pas le cas de tout le monde. Je m'estime chanceux. Ils ont toujours été là pour moi et disponible quand j'en ressentais le besoin. Je m'entraînais seul sur le synthétique des Gayeulles deux ou trois fois par semaine, j'enchaînais les courses, les exercices avec ballons. J'avais tout un programme personnalisé et un tas d'exercice que je pouvais faire seul. Mais rien ne remplace une séance collective. S'entraîner avec un groupe ça manque rapidement. Je suis joueur de foot professionnel, c'est mon métier. J'ai envie de retrouver un club. J'ai envie de reprendre le goût aussi aux semaines d'entraînement. J'aime le foot, j'aime mon métier. Ne pas pouvoir exercer, être privé de cela, c'est difficile à vivre, mais ce sont des périodes qu'il faut traverser. Et j'espère qu'après avoir trouvé un nouveau challenge, je pourrai me dire que c'est une période que j'ai bien vécue.