« les impact-players ont eu un vrai rôle à jouer dans nos victoires »

Habib Beye

Le groupe
« Brice a pris un petit coup sur la cheville. Comme on devait beaucoup solliciter les gardiens sur la séance de ce jeudi matin, on n’a pas voulu prendre de risque. Il a quand même suivi les mises en place tactiques et on va lui faire un retour vidéo complémentaire. Il sera à l’entraînement demain. Seul Nordan Mukiele sera absent ce week-end. Il s’entraîne avec l’Académie car on a voulu baisser l’intensité pour sa reprise. Il reviendra avec nous dans quelques jours. »

Comment ne pas subir à Paris ?
« C’est un défi. On a la volonté de ne pas rendre trop vite le ballon. Subir face au PSG, c’est inévitable. Il faut qu’on soit qualitatif dans nos possessions, qu’on utilise bien le ballon pour les faire reculer. On a travaillé pour faire en sorte d’optimiser nos temps de possession, et qu’ils nous servent aussi à se régénérer. »

Quelle approche pour ce match ?
« Je ne souhaite pas faire un copier/coller de ce que les autres équipes ont fait de bien face à Paris, que ce soit Le Havre ou Monaco par exemple. Oui il faut aller les chercher, mais par séquences. C’est une équipe qui techniquement est très forte, et aurait dû être meilleure face à Monaco. On va y aller en tant que Stade Rennais, avec la volonté de leur poser des problèmes à notre façon, avec nos qualités. »

Des ajustements dans le onze de départ ?
« Je peux ajuster mon onze sur le choix des joueurs mais aussi du système. La réalité c’est que l’on va devoir très bien défendre, mettre beaucoup d’intensité à l’intérieur du jeu. On a essayé beaucoup d’animations différentes à l’entraînement. Il faudra qu’on soit très réactifs dans notre capacité à changer nos animations offensives et défensives. On ne pourra pas être dans un projet de jeu identique du début jusqu’à la fin du match. Cette rencontre va se gagner dans le temps et on devra être très très bons pendant 90 minutes. »

Rennes, une des équipes qui gagne le plus face au PSG
« C’est parce que le Stade Rennais est historiquement une équipe de qualité. Le fait marquant, c’est la victoire en Coupe de France en 2019. C’est désormais une autre époque et, ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est que l’on se déplace en sachant que l’on est une équipe forte. On ne doit pas y aller en espérant que Paris soit moins bon. C’est une équipe qui n’aime pas perdre, et elle sera revancharde de la défaite face à Monaco. À nous de leur poser des problèmes. »

Le PSG, moins fort que la saison précédente ?
« Je ne pense pas. Ils ont des absents qui manquent dans le jeu. Mais j’estime que les récompenses se font en fin de saison. C’est une équipe qui a une faculté à monter en puissance. En début de saison précédente, le PSG n’était pas celui qu’il était en finale de Ligue des Champions fin mai. Ils ont eu un vrai déclic en janvier. J’ai beaucoup de respect pour ce que produit le PSG depuis deux ans. »

L’importance du groupe
« Les joueurs d’expérience sont nécessaires dans un effectif, qu’ils soient titulaires ou non. Ce n’est pas que le onze de départ, c’est le groupe dans son intégralité qui va se déplacer à Paris. On a vu son importance lors des matchs précédents. Face à Metz, Strasbourg, Monaco, Paris, les impact-players ont eu un vrai rôle à jouer dans nos victoires. »

Une association Embolo/Meïté ?
« C’est une tentation mais il faut considérer que Kader Meïté n’a pas 90 minutes dans les jambes. Il a un problème de pubalgie naissante qui l’empêche d’être à 100%. Cependant, même sans être au top, il est très important pour nous. On peut penser qu’Estéban Lepaul a été moins impactant sur les derniers matchs mais il faut savoir qu’il a été très exposé après son triplé. Ça lui a mis beaucoup de pression en parallèle du fait qu’il était beaucoup plus attendu par nos adversaires. Les moments où un joueur marque, c’est là où il faut être vigilant dans sa médiatisation. On a pensé à cette association Breel/Kader mais on doit ménager Kader car on ne veut pas le perdre. Ça ne veut pas dire qu’il ne sera pas titulaire, mais on fait attention. »

Le niveau de jeu de Dembélé et Doué cette saison
« Ils n’ont pas de difficultés, ce sont des monstres. On est dans une exigence immense avec eux. J’ai vu Dembélé entrer face à Monaco et il s’est passé quelque chose. Ils sortent tous les deux de blessure, mais je n’ai aucun doute qu’ils seront encore très bons avec le PSG. S’il joue, Dembélé sera une vraie menace pour nous. On s’attend à avoir la meilleure version de Paris contre nous, il va falloir qu’on soit prêt. »

Valentin Rongier

Une arrivée en confiance au Parc des Princes
« C’est vrai qu’on se sent bien avec cette série de victoires, la confiance est au plus haut. On va aller au Parc avec beaucoup d’ambitions, avec la volonté de tenir tête à cette équipe, qui est l’une des meilleures d’Europe. Nous allons aussi faire preuve de beaucoup d’humilité et de sérieux pour espérer faire un résultat. »

Quelle formule pour embêter le PSG ?
« Beaucoup d’équipes la cherchent. On sait que le PSG prive les adversaires de ballon. Mettre le bus peut être une tactique, d’autres équipes essayent aussi de jouer, mais ce n’est pas facile de courir après la balle. On va essayer de jouer avec nos qualités et leur imposer du rythme. »

Les Parisiens sûrement revanchards après la défaite à Monaco
« Ça, c’est leur problème, pas le nôtre. Quelle qu’aurait été l’issue du match face à Monaco, on aurait été là-bas avec les mêmes intentions. Ce sera un match compliqué mais le résultat précédent ne nous importe pas. »

La baisse de qualité technique face à Metz
« C’est clair qu’il y a eu du déchet sur ce match-là. Si on veut faire quelque chose ce week-end, on aura intérêt à bien utiliser le ballon. On n’a pas su le faire à Metz. Cette semaine, on a pu analyser toutes les occasions que Metz s’est créées grâce à nos pertes de ballon, nos déchets. Au Parc, ces erreurs peuvent nous coûter cher. »

Un milieu de terrain parisien de haut niveau
« On sait que c’est un milieu ultra-performant, peut-être le meilleur d’Europe. C’est un très bon challenge pour toute l’équipe d’une manière générale car il y a de la qualité à tous les postes. On joue au foot pour ce genre de match, c’est un challenge excitant. On va essayer de les regarder dans les yeux. »

Utiliser son expérience pour guider les jeunes
« On a une équipe jeune mais beaucoup d’entre eux sont déjà matures malgré leur âge, c’est important. On sait que ce sera un match regardé. Il ne faut pas que les émotions prennent le dessus ; éviter les fautes stupides, les excès d’engagement. On est assez de cadres pour canaliser tout ça. »

Un mois de novembre très bon…
« Je me sens très bien. Je pense aussi que mes coéquipiers m’aident beaucoup dans ce sens. C’est un sport collectif : quand l’équipe brille, toutes les individualités ressortent. Le fait d’enchaîner nous permet de trouver de plus en plus d’automatismes. Ce n’est que le début. »

… même si tout n’est pas parfait
« On le sait. Le plus dur dans le foot, c’est de gagner les matchs. On a réalisé des bonnes comme des mauvaises performances. Ça n’a pas été facile, on a laissé beaucoup de points. Si on arrive à enchaîner les victoires, sans forcément bien jouer c’est ok. Bien sûr le but est de produire un beau football, tout le monde préfère ça, mais chaque match est difficile et c’est surtout important de prendre les 3 points. »

L’investissement des joueurs remplaçants
« Quand on est à l’entraînement, l’adversité est très forte. On a un groupe homogène, avec des joueurs remplaçants qui pourraient être titulaires. Ça pose des soucis au coach qui doit faire ses choix. Le fait de ne pas jouer, ça fait partie du sport. Ils savent que tout va vite et que ça peut un jour tourner en leur faveur. En tout cas, ils donnent tout à l’entraînement, c’est magnifique. »

Son adoption auprès des supporters rennais
« Il faudrait leur poser la question de savoir s’ils m’ont adopté ou pas. Concernant mon ressenti, je n’ai jamais été mal à l’aise. Je savais à quoi m’attendre, à l’accueil qui allait m’être réservé. Mais quand on donne tout sur le terrain et qu’on montre que l’on veut performer, on ne peut que nous le rendre. Avec mes coéquipiers, on ne triche pas. Et quand on ne fait qu’un avec les supporters, comme c’est le cas en ce moment, c’est incroyable. On a vraiment besoin d’eux. À chaque déplacement ils sont là, c’est vraiment une force. »

Les objectifs en Coupe de France
« Rennes est un club ambitieux. La Coupe de France est une compétition où le chemin est assez court pour décrocher un titre. Il faut que l’on ait conscience de ça. Il faut que ce soit un objectif commun. Personnellement, je n’ai jamais eu la chance de remporter un titre, j’espère le faire un jour. On est forcément contents du tirage, mais il faudra y aller avec beaucoup d’humilité car j’ai moi-même déjà vécu des défaites face à des équipes « inférieures » sur le papier. Mais ce sera une belle fête au Roazhon Park. »